Les formations dans le domaine médico-social représentent un certain coût et celle au diplôme d’Etat accompagnant éducatif et social ne déroge pas à la règle. Quelles sont les possibilités de prise en charge de cette formation?
Rares sont les futurs étudiants qui, avant d’entreprendre la formation à un métier qui les attire, ne s’interrogent pas sur la façon dont ils pourront financer cette dernière. S’il existe un certain nombre de possibilités d’alléger le poids financier des études supérieures, les études professionnelles ne bénéficient pas des mêmes aides. Et la question est d’autant plus cruciale dans le secteur du domaine sanitaire et social où les coûts de formation sont toujours assez élevés.
La formation au diplôme d’Etat accompagnant éducatif et social tourne généralement aux alentours de 6 000 €, ce qui implique pour beaucoup de candidats de pouvoir bénéficier d’une aide financière pour pouvoir y accéder. Il est donc indispensable de se pencher sur les financements auxquelles vous pouvez prétendre en fonction de votre situation, et ce avant même de passer le concours d’admission dans un établissement de formation. Rappelons au passage que l’inscription au concours est payante et que les frais s’élèvent à environ 150 €.
A/ Les formations gratuites
Quelques très rares lycées professionnels proposent une formation gratuite au DEAES. Etant donné leur nombre extrêmement limité, il est inutile de préciser qu’ils sont pris d’assaut. Il n’existe aucune règle commune à ces établissements, chacun ayant ses propres critères de sélection outre la réussite au concours qui, lui, est obligatoire dans tous les cas.
L’autre possibilité de formation gratuite est celle existant dans la majorité des formations : l’alternance. Elle peut se faire sous contrat d’apprentissage ou sous contrat de professionnalisation. Outre la gratuité de la formation pour l’élève, celui-ci perçoit une rémunération représentée par un certain pourcentage du Smic, variable selon son âge, le type de contrat et, pour le contrat de professionnalisation, son niveau scolaire.
B/ Le Conseil régional
Le Conseil régional fixe un quota de places en formation en fonction des besoins en accompagnants éducatifs et sociaux dans la région. Dans le but de favoriser l’équité sociale et pour permettre aux étudiants qui le souhaitent d’accéder à ces formations, la Région peut prendre en charge leur coût pédagogique.
Par ailleurs des bourses d’études du domaine sanitaire et social peuvent être attribuées aux élèves en fonction des ressources personnelles et/ou familiales et sous réserve de répondre à certaines conditions d’éligibilité fixées par chaque Région.
Dans le domaine du social notamment, il arrive que le Conseil départemental accorde une bourse en contrepartie d’un engagement à travailler pour le Département pendant une durée prédéfinie après obtention du diplôme. Le futur accompagnant éducatif et social est donc concerné par cette aide éventuelle.
C/ Le Congé Individuel de Formation
Ce congé, ouvert sous conditions, permet au salarié de s’absenter de son poste pour suivre une formation tout en percevant une rémunération.
Deux années d’activité salariée, dont une dans la même entreprise, sont indispensables au salarié en CDI pour pouvoir bénéficier du Cif. Dans le cas d’un CDD, il faut justifier d’une activité salariée de deux ans au moins durant les cinq dernières années dont quatre mois sous CDD durant la dernière année. Le demande écrite d’autorisation d’absence doit être adressée à l’employeur au moins 120 jours avant le début de la formation et celui-ci dispose de 30 jours pour donner sa réponse. Le Cif peut être reporté sous certaines conditions mais ne peut pas être refusé.
Pour une prise en charge éventuelle des frais de formation( elle peut être refusée pour une question de coût), la demande doit être adressée à l’organisme auquel l’entreprise cotise pour le Cif (entreprise de plus de dix salariés) ou à un Opacif. La durée maximum d’un Cif est de 1 an pour une formation à temps plein.
Le montant de la rémunération du salarié durant le Cif dépend de son salaire mensuel brut mais, si celui-ci est inférieur à 2 996,93 €, elle est équivalente à 100% du salaire. Le salarié continue à bénéficier des primes, des congés payés et des prestations de la Décurité Sociale, la période du Cif étant assimilée à du temps de travail.
D/ Pôle emploi
Une demande d’aide individuelle à la formation peut être établie auprès de Pôle emploi par les demandeurs d’emploi ainsi que par les personnes en accompagnement CSP (Contrat de Sécurisation Professionnelle). Les demandes sont étudiées au cas par cas, Pôle emploi ne finançant pas automatiquement les formations.
Dans un premier temps le conseiller Pôle emploi valide le projet de formation puis l’organisme de formation le complète. Il doit être retourné à Pôle emploi quinze jours au moins avant le début de la formation. Il arrive qu’un autre financeur prenne en charge une part de la formation ; l’aide individuelle à la formation, versée directement à l’établissement de formation, couvrira alors le reste à charge.
Durant la formation, les bénéficiaires de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou de l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP) continuent à percevoir cette allocation. Une rémunération de formation Pôle emploi (RFPE) peut être versée aux personnes ne bénéficiant d’aucune allocation. L’attribution d’une aide à la mobilité concernant les frais de repas et/ou d’hébergement ainsi que les frais de déplacement est également envisageable.